Des chefs d’œuvre enfouis du cinéma, connus de quelques élites parisiennes avares, ont été dévoilés au monde ce vendredi 5 février au Patronage Laïque.
Quel bouleversement pour le candide venu ce vendredi ! Comment l’industrie du cinéma et la critique ont-elles pu cacher l’œuvre des Enfants gâtés jusqu’ici ? Animée par la pétillante Karin, ce festival a réuni réalisateurs, metteurs en scène et acteurs EG du monde entier et excellant dans tous les genres: de la grosse production hollywoodienne au film d’auteur, en passant -cela va sans dire- par le western spaghetti et le documentaire animalier, le spectateur est reparti avec une autre vision de l’art cinématographique.
La programmation était à elle seule une pincée de génie (1). L’ouverture par le documentaire félin « La chatte t’attaque » (the chattatac en anglais) a plongé le tout un chacun dans l’œil méticuleux et aiguisé de l’éthologue. Le public a ensuite subi un petit tsunami émotionnel avec « Ci toua mon Jimô? » et le destin bouleversant de deux frères séparés à la naissance et qui ne se retrouveront que grâce à la chute de l’un depuis une montgolfière… Autre moment unique avec Choux de Bruxelles story : une comédie musicale didactique dédiée à la bonne alimentation. Des films étrangers ont également été mis à l’honneur et d’une certaine manière, ont été sublimés. Doublé par les EG, le film latino-américain « Maman écoute trop de techno » (« No más tecno, por favor mamá » en espagnol) est sans nul doute devenu une œuvre d’art contemporain.
Impossible de décrire toutes les œuvres incarnées par Marion, Isabelle, Henry, Marc et Nadir, les acteurs nominés du festival. Un engagement commun est néanmoins à noter : bien que s’adressant à tous dont les plus jeunes, les EG gardent toujours leur ton subversif notamment sur des thèmes de société. Sur la piste de danse, non, mais dans les toilettes, ok, Le bon coin des djihadistes ou Exposées à la pharmacie dessinent des profils autant pertinents qu’incisifs de notre société… Pour sûr, ce 1er festival du film des Enfants Gâtés en a vendu des strass, des paillettes et de la matière grise.
Une question subsiste : où trouver ces films ? Malheureusement il faut espérer une deuxième édition du festival du film des EG pour cela… mais tout espoir est toujours permis chez les EG.
(1) Pour obtenir une pincée de génie, commencez par broyer et mixer un génie au blender jusqu’à obtenir une mixture à peu près homogène. Passez-la au tamis puis filtrer, et réduisez le mélange dans une casserole à feu doux. Passez à l’évaporateur rotatif jusqu’à obtenir assez de cristaux. Filtrez, récupérez et laisser séchez le solide. Vous obtiendrez une petite poudre de génie. Utilisez avec parcimonie, c’est assez concentré…