Le billet de The match of tuesday !

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Mardi soir c’?tait match. On voulait de la sueur, des hymnes chant?s haut et fort, des joueurs ne faisant qu’un avec la patinoire, avec leur partenaires, avec l’arb…non, quand m?me pas l’arbitre, tout de dreads v?tu.
 
Une fois la rencontre avec les Non-Sens finie, les joueurs au vestiaire et le MC parti retrouver sa masseuse (on dit que c’est l’un des assistants-arbitres qui s’en est charg?, mais chut, c’est une exclusivit?), je me retrouve seule avec les spectres des impros pass?es ? interviewer.
 
Commen?ons donc par une robe de mari?e abandonn?e :
« Bonjour mademoiselle, mais enfin, que faites-vous l?, seule?
– c’est que…je devais ?tre port?e..par Josiane, ou Elise, qui devait se marier avec le joueur des Non-Sens, ou Ben des EG, ou..non attendez voir…Tout ce que je sais, c’est que le mari a essay? de se faire la malle discr?tement au moment de prononcer ses v?ux, quelle honte! ».
 
Quittant cette dentelle banche d?j? froiss?e, je me dirige vers un spectre d’homme press? qui semble vivre le portable viss? ? l’oreille :
« Allo ? Aaaa-a-allo? Non mais c’est pas vrai, toujours pas de r?seau dans ce bled! Mais allo ! Oui je..oui je suis en s?minaire de ressourcement, les religieuses arrivent, oui…si je peux prendre une photo? »
 
Comme il ne semble pas vouloir m’?couter, je me dirige vers une ?le uniquement peupl?e de femmes aux m?urs bizarres, sur laquelle je croise un pr?sentateur de documentaire qui me laisse cette morale :  » Une femme n’est pas un objet messieurs, il faut en effet converser avant de faire acte de proximit?. »
 
Soudain, je sens des secousses sous mes pieds et sort une taupe, en larmes :
« Non parce qu’avec tout ?a..bouhou, je suis toujours tout seul.. snif, c’est vrai ?a, j’avais une copine, elle est tomb?e amoureuse d’un humain et moi..je ne suis qu’une taupe solitaire poursuivie par des humains fous. snif. »
 
Continuant ma promenade dans ce gymnase r?sonnant encore de l’attaque hors patinoire de pirates pris dans une « l’?me de fond » par des sir?nes chanteuses, je croisai une lune triste et po?tique, et un phobique de la pluie « mais tr?s rigoureux! » en entretien d’embauche. Au vu du nombre de caract?res qui me sont autoris?s ici, je ne peux retranscrire les longues tirades shakespeariennes s’?chappant de deux spectres de personnages complotant pour s’entretuer, couverts partiellement par une musique reggae dont les paroles sont flout?es afin que Ma?t? garde toute sa dignit?.
 
Je vous quitte alors que le souvenir d’une jeune fille se questionnant ? propos de pens?es philosophiques tombe sous le charme en 5..4…3…2…1….pouf d’un s?ducteur infaillible, pendant que l’ancien agent 003 lui cuisine des ?ufs au plat.
Esp?rant que ces spectres soient aussi rest?s dans vos m?moires comme de bons compagnons d’impro, je m’en vais retrouver les joueurs au vestiaire, sentir si la sueur est encore l?…oh, et si j’emmenais la taupe avec moi ?
 
A.Nita
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