Oh la la mes amis, en ce 29 mai au Café de Paris, une soirée d’impro riche en couleurs, en verve, en langage fleuri et références pointues. Avec un début sous le signe des volatiles ! Une maman poule se trouvant face à un problème : sa fille, amoureuse de Florimon, ne voulant pas du Salomon choisi par ses soins, s’est cousue les trompes ! Aie aie aie !!
Ah ces femmes, êtres existentielles aux rouages complexes peut-être ? Comment les comprendre ? A coup de tatane selon l’interprétation de l’impro suivante, MAIS uniquement pour montrer son affection, mon dieu dans quel monde vivons-nous… Puis vient le tour du pigeon constipé qui subira moult interprétations dont on cherche à se demander laquelle est la meilleure : un président se trouvant dans la situation délicate d’avoir un transit accéléré quémandant un Immodium pendant la Marseillaise ? Un nichoir humain transformé en glairon à pigeon ? La capture d’un pigeon gigantesque avec comme question existentielle : fientera, fientera pas ?
Mais la féérie s’empare de nos improvisateurs, avec le thème « ersatz » (si si, c’est un mot qui existe) : contes et légendes se mêlent pour suivre le tout premier doubleur de profession, mais pas n’importe lequel, celui-ci possédant deux âmes (assez) identiques dans un même corps ! Croisant la sorcière maitresse des crapauds (puissant pouvoir n’est-ce pas ?), ces deux âmes se scindent et… mince ! L’une est capturée par l’enchanteresse, le tout en 940 après la Prise de la Bastille ! (Ah la magie de l’impro).
On en veut encore ! C’est parti : qui n’a jamais rêvé de monter dans le taxi de Oui-oui ? Attention, car le petit garnement n’a pas ses papiers en règles ! Suivons donc le trajet d’une famille « modèle » : un enfant incontrôlable, une mère directive, un père effacé ne sachant dire que oui, oui, oui et oui… Mais il décide d’avoir enfin des coui … des tripes, se révolte et dit pour la première fois : NON ! Je vous laisse imaginer…
S’enchaînent des histoires épiques : comment séduire sa belle ? Avec un déhanché de hip hop enflammé ! Tout ça pour finir dans un duel de danse avec François Denis (qui, selon mes recherches, est un ancien joueur de foot, comme quoi la reconversion est possible si on est motivé !) Une autre oeuvre incroyable se déroule sous nos yeux avec un thème très délicat : tout amour semé fleurira un jour… C’est beau, on est transporté un moment au temps antique : empereur, emperesse ? Le tout avec l’aide du fidèle serviteur Priapisme (non, je ne donnerai pas la définition de ce mot ici, la bienséance m’en empêche).
Tout cela nous amenant doucement vers Norbert à la pétanque : un thème qui sent bon le sud, le pastis, les calanques et la bouillabaisse. On se prend d’empathie et de compassion face à l’histoire de ce petit cochonnet, dont la vie est rythmée par les tentatives à répétition des boules à vouloir le défon… dégommer !! Oh cochonnet, nous sommes de tout cœur avec toi, surtout face à la disparition de Mimi la fourmi violemment écrabouillée par une de ces boules qui n’ont au final qu’un souhait, être proche de toi…
En parlant de souhait, peut-être que le Père Noël aurait pu arranger ça, homme qui malgré les tentatives de révolte des nains, sait rester stoïque et décide de passer le flambeau, en se taillant la barbe, allégorie de sa vie passée dont il souhaite se débarrasser…
Que d’aventures, de magies, d’histoires, tout cela a virevolté grâce à nos amis des Traits d’Union, moi j’en redemande, pas vous ?